
Ce bœuf bourguignon ultra fondant est la recette familiale que je prépare dès que le froid arrive afin de transformer un simple dimanche en festin chaleureux. Les arômes de vin rouge, lard salé et légumes mijotés rendent la maison irrésistiblement accueillante et la viande devient incroyablement tendre.
La première fois que j’ai cuisiné ce plat pour mon grand-père il m’a confié que cela lui rappelait son enfance à la campagne et cela reste notre souvenir préféré.
Ingrédients
- Paleron ou palette de bœuf désossée coupé en cubes : ces morceaux marbrés deviennent fondants après une longue cuisson, optez pour une viande de bonne origine elle fera toute la différence
- Beurre : important pour apporter douceur et richesse à la sauce, choisissez un beurre doux et frais
- Farine tout usage non blanchie : elle épaissit la sauce mais aussi ajoute un petit goût toasté
- Lard salé entrelardé : il parfume le plat et apporte une touche fumée, privilégiez un lard de qualité coupé épais
- Huile d’olive : elle supporte bien la cuisson et aide à obtenir une belle caramélisation de la viande
- Oignon : gros et bien ferme pour une base aromatique ronde et sucrée
- Carotte coupée en dés : elle adoucit le plat et ajoute de la couleur
- Ail : il relève la recette de son parfum
- Brandy : une touche de chaleur et de complexité, si possible choisissez un brandy artisanal
- Vin rouge : choisissez un vin corsé type Bourgogne ou Côtes du Rhône, il donnera toute sa profondeur à la sauce
- Bouillon de bœuf réduit en sel : il renforce le goût de viande, privilégiez un bouillon maison ou de qualité
- Thym frais et feuille de laurier : apportent une note herbacée traditionnelle
- Champignons blancs jeunes et fermes : pour une texture moelleuse
- Petits oignons perlés : apportent douceur et élégance, préférez-les bien frais
- Persil frais ciselé : donne une touche de fraîcheur au moment du service
Instructions détaillées
- Préparation du beurre manié :
- Dans un petit bol, mélangez soigneusement le beurre ramolli avec la farine jusqu’à obtenir une pâte lisse et homogène. Cela servira à épaissir la sauce sans grumeaux. Mettez de côté à température ambiante.
- Blanchissement du lard :
- Versez les dés de lard dans une petite casserole d’eau bouillante et laissez-les cuire cinq minutes pour enlever le surplus de sel, puis égouttez-les sur du papier absorbant. Cela évite un goût trop prononcé dans la sauce.
- Saisie de la viande :
- Dans une grande cocotte, faites chauffer l’huile d’olive et faites revenir la moitié des cubes de bœuf à la fois pour les colorer sur toutes les faces à feu moyen-élevé. Salez, poivrez, puis réservez la viande sur une assiette. N’ajoutez jamais trop de morceaux d’un coup sinon ils perdent leur jus et ne dorent pas.
- Préparation des aromates :
- Dans la même cocotte, gardez une cuillère à soupe de gras et faites suer doucement l’oignon, la carotte et le lard jusqu’à légère coloration. Ajoutez l’ail et mélangez une minute pour bien dégager son parfum sans le brûler.
- Déglacer au brandy :
- Versez le brandy en grattant bien le fond de la cocotte avec une cuillère pour récupérer tous les sucs. Laissez réduire presque à sec, ce qui concentrera les saveurs de la base.
- Ajout du vin rouge :
- Versez le vin rouge et portez à forte ébullition pour faire évaporer l’alcool, puis laissez réduire de moitié patiemment pour que la sauce gagne en caractère.
- Incorporation du bouillon et épaississement :
- Ajoutez le bouillon de bœuf puis incorporez le beurre manié petit à petit en fouettant sans arrêt afin d’obtenir une texture soyeuse. Portez à ébullition très brièvement.
- Cuisson douce au four :
- Replacez les morceaux de viande dans la cocotte, ajoutez la branche de thym et la feuille de laurier. Couvrez hermétiquement, mettez au four sur grille centrale à 165 degrés et laissez cuire une heure. Cette cuisson lente attendrira parfaitement la viande.
- Préparation de la garniture :
- Dans une grande poêle, faites fondre le beurre puis faites dorer les champignons coupés en deux et les oignons perlés à feu vif jusqu’à belle coloration. Salez, poivrez légèrement, leur goût viendra sublimer le plat.
- Assemblage final :
- Ajoutez les champignons et les petits oignons dorés à la cocotte avec la viande, mélangez, couvrez puis poursuivez la cuisson trente minutes voire plus. Gardez un œil, la viande doit être ultra tendre.
- Service :
- Goûtez et ajustez l’assaisonnement puis servez chaud avec du persil frais et selon vos envies, accompagnez de pains grillés, pommes de terre vapeur ou grosses nouilles.

Je raffole du parfum de thym et laurier qui me rappelle les dimanches en Bourgogne lorsqu’on ouvrait la cocotte en famille : tout le monde salivait d’avance, la sauce nappait chaque morceau d’un vrai nectar et c’est toujours ce petit bonheur qui me pousse à refaire cette recette année après année.
Conservation
Le bœuf bourguignon se conserve trois à quatre jours au réfrigérateur dans une boîte hermétique. La saveur ne fait que se bonifier avec le temps : pour un résultat optimal, réchauffez très doucement à feu doux pour ne pas faire durcir la viande. Vous pouvez même le congeler dans des portions individuelles ; il se réchauffe alors sans souci au bain-marie ou doucement à la casserole.
Substituts possibles
Si vous n’avez pas de paleron, vous pouvez utiliser du gîte ou de la macreuse : tous deux gagnent à mijoter longtemps. Pour le vin, choisissez un rouge corsé mais pas trop tannique. Une bière brune peut même faire la blague en les jours d’expérimentation. Pour la garniture, essayez des champignons de Paris bruns ou des girolles si vous en trouvez, selon la saison.
Idées de service
Ce plat est délicieux avec de grosses pâtes type pappardelles, des pommes de terre vapeur ou même un simple pain de campagne grillé et beurré pour absorber la sauce. J’aime servir en cocotte au centre de la table pour un effet convivial et laisser chacun se servir.
Origines et partage
Le bœuf bourguignon est un grand classique de la cuisine paysanne française, longtemps mijoté à feu doux pour attendrir la viande. Autrefois, les familles le préparaient la veille car il semble qu’il devienne meilleur une nuit après sa cuisson. Ce plat témoigne de l’art du mijoté français et invite au partage tout en simplicité.

Ne salez pas trop en début de cuisson, l’évaporation concentre les saveurs. Il vaut mieux rectifier à la fin.
Vos questions sur cette recette
- → Comment obtenir une viande de boeuf bien fondante ?
Prenez un morceau à mijoter (paleron, joue), coupez en cubes, puis laissez cuire doucement au four pour attendrir la texture.
- → Peut-on réaliser ce plat à l’avance ?
Oui, la préparation s’améliore même après repos d’une journée, les saveurs gagnant en profondeur.
- → Quel vin choisir pour la cuisson ?
Un vin rouge corsé de Bourgogne est traditionnel, mais un vin rouge sec et fruité donne également de très bons résultats.
- → Comment lier la sauce ?
L’ajout de beurre manié en fin de cuisson permet d’obtenir une sauce épaisse et brillante sans grumeaux.
- → Quelles garnitures accompagner ?
Pain grillé beurré, pappardelles fraîches ou pommes de terre vapeur sont des classiques pour savourer ce plat.
- → Peut-on remplacer le lard salé ?
Du bacon ou du jambon cru en petits dés peuvent remplacer le lard tout en apportant un parfum fumé agréable.