
Ce mijoté de boeuf au sirop d’érable remplit la cuisine d’un parfum délicieusement réconfortant et sucré salé parfait pour les longues soirées d’hiver. C’est l’une de ces recettes fondantes qui transforme de simples morceaux de viande en plat savoureux grâce à une cuisson lente et un ingrédient québécois magique le sirop d’érable. Rien n’égale la tendreté de la viande après ces heures de patience et la sauce nappante aux accents boisés reste marquée dans ma mémoire de chaque repas partagé en famille.
Ce plat est d’abord né d’un hasard gourmand un soir de neige abondante j’ai remplacé un sucre classique par du sirop d’érable du placard Résultat la famille m’en reparle encore à chaque hiver
Ingrédients
- Viande de boeuf en cubes : paleron, joue ou plat de côte pour des morceaux goûteux et moelleux
- Huile d’olive : pour bien faire dorer la viande et donner une base savoureuse
- Gros oignon : il va sentir la sauce et adoucir l’ensemble
- Carottes : elles apportent une touche sucrée naturelle à la sauce
- Farine : permet d’épaissir la sauce pour une texture nappante et veloutée
- Vin blanc : privilégiez un vin sec pour équilibrer la douceur du sirop
- Sirop d’érable : choisissez-le pur qualité grade A pour toute la profondeur des saveurs
- Bouillon de boeuf chaud : indispensable pour bien nourrir la viande et enrichir le jus
- Ail frais : à glisser entier pour un parfum diffus
- Thym : symbole aromatique des mijotés traditionnels
- Feuille de laurier : donne une note rustique et boisée
- Sel : qualité grise ou fleur de sel rehausse magnifiquement la sauce
- Poivre noir fraîchement moulu : pour sa chaleur délicate
Instructions détaillées
- Dorer la viande :
- Commencer par déposer les cubes de boeuf dans une grande cocotte avec un filet d’huile bien chaude Faire dorer chaque face patiemment cela va sceller les sucs et construire la saveur de tout le plat Il faut vraiment bien dorer et ne pas se précipiter Pour moi cette étape reste la clé du succès organoleptique
- Cuire les légumes :
- Retirer la viande puis déposer l’oignon coupé fin et les carottes en rondelles Cuire en mélangeant sur feu vif quelques minutes jusqu’à ce qu’ils commencent à prendre une jolie couleur dorée Cela apporte un goût naturellement sucré et confit
- Incorporer la farine :
- Remettre la viande dans la cocotte Saupoudrer de farine et bien mélanger afin que chaque morceau soit enrobé La farine aidera à donner une consistance épaisse et généreuse à la sauce après mijotage
- Déglacer et ajouter les liquides :
- Verser délicatement le vin blanc bien froid pour détacher les sucs et laisser évaporer l’alcool Ajouter ensuite le sirop d’érable et le bouillon très chaud Ajouter également l’ail entier les herbes le thym et le laurier Saler et poivrer Mélanger doucement pour répartir toutes les saveurs
- Mijoter longuement :
- Couvrir soigneusement et laisser cuire à feu très doux deux à trois heures L’idéal consiste à vérifier et remuer de temps en temps La viande doit devenir parfaitement tendre presque à effilocher et la sauce réduite On reconnaît que le plat est prêt lorsque la lame d’un couteau s’enfonce dans la viande sans résistance
- Servir :
- Retirer les branches de thym et le laurier Goûter et rectifier l’assaisonnement Servir bien chaud avec par exemple une purée maison pour capter toute la sauce

J’ai un gros faible pour le sirop d’érable utilisé ici rien que son parfum m’évoque les cabanes à sucre J’ai vu mes enfants se régaler avec cette viande moelleuse et la surprise sucrée de la sauce c’est le souvenir d’une tablée heureuse et détendue
Conseils de conservation
Ce plat se conserve parfaitement au réfrigérateur trois à quatre jours Réchauffé tout doucement à feu doux il n’en devient que plus savoureux et la sauce gagne en profondeur Il peut aussi se congeler sans problème dans une boîte hermétique
Substitutions d’ingrédients
Si vous n’avez pas de boeuf essayez le même procédé avec de l’agneau ou même de la dinde Le sirop d’érable peut être remplacé par du miel doux Les herbes peuvent varier du romarin est aussi délicieux à la place du thym Et pour une version sans alcool le vin blanc peut simplement être omis ou remplacé par du bouillon supplémentaire
Suggestions de service
Ce mijoté est fabuleux avec une purée maison de pommes de terre ou de céleri rave J’aime aussi l’accompagner de légumes rôtis au four ou d’une polenta crémeuse Pour un repas plus gourmand parsemez de persil frais ou ajoutez quelques champignons sautés avec la sauce avant de servir
Contexte culturel et historique
C’est une recette bien ancrée dans la tradition du confort à la québécoise où le sirop d’érable règne en roi Souvent servi lors des fêtes de famille ou des grands repas d’hiver ce plat illustre l’amour des cuissons lentes et l’ingéniosité de marier le salé et le sucré Comme la fameuse viande à l’érable des cabanes à sucre il fait honneur à la patience et à l’abondance des forêts canadiennes

Ce plat mijoté à l’érable incarne parfaitement la générosité et la chaleur de nos repas d’hiver en famille. Un vrai classique revisité à transmettre et savourer à chaque retour du froid.
Vos questions sur cette recette
- → Quels morceaux de boeuf privilégier ?
Le paleron, la joue ou le plat de côte sont idéaux car ils deviennent très tendres après une cuisson lente.
- → Peut-on remplacer le vin blanc ?
Oui, vous pouvez utiliser du bouillon ou un peu de cidre pour varier les parfums sans alcool.
- → Comment éviter que la viande ne soit sèche ?
Privilégiez une cuisson à feu doux et longue durée, en couvrant la cocotte pour garder l'humidité.
- → Qu’apporte le sirop d’érable au plat ?
Il apporte une note sucrée subtile qui s’équilibre avec la richesse du boeuf et des aromates.
- → Avec quels accompagnements servir ce boeuf ?
Servez avec une purée de pommes de terre, des légumes rôtis ou des pâtes fraîches pour profiter de la sauce.
- → Le plat se prépare-t-il à l’avance ?
Oui, il se bonifie même en reposant, idéal pour le préparer la veille.