
Ce gratin dauphinois, doré à souhait et ultra crémeux, incarne la quintessence du réconfort à la française. Sa simplicité n’a d’égal que sa douceur et il accompagne tous vos repas de fête comme un rôti ou un simple poulet du marché.
J’ai mis des années à perfectionner sa cuisson lente et la juste dose d’ail et de muscade pour obtenir une texture fondante sans jamais tourner à la purée. Ce gratin évoque pour moi les dimanches de famille passés autour de grandes tablées. C’est le plat qui régale à tous les coups et il me rappelle ma grand-mère qui surveillait la croûte pour qu’elle soit dorée mais jamais brûlée.
Ingrédients
- Pommes de terre à chair ferme (variété Charlotte ou Yukon Gold): elles ont une tenue parfaite pour ce gratin, cherchez des tubercules à la peau lisse sans taches pour une coupe nette
- Crème fraîche entière liquide: la clé pour un gratin riche et onctueux, préférez une crème fluide de bonne qualité de la laiterie
- Lait entier: il contribue à alléger la crème sans sacrifier la gourmandise, choisissez-le bien frais
- Ail: il parfume le fond du plat et rehausse l’ensemble, frais et bien ferme à l’achat
- Beurre à température ambiante: il facilite le beurrage et apporte la touche finale de gourmandise, optez pour un beurre doux de ferme si possible
- Sel et poivre du moulin: pour révéler tous les arômes
- Noix de muscade râpée à la dernière minute: elle donne un parfum subtil sans prendre le dessus, utilisez-la avec parcimonie et seulement si vous l’appréciez
Instructions détaillées
- Préparer les pommes de terre:
- Épluchez soigneusement les pommes de terre puis tranchez-les très finement à la mandoline pour garantir une texture uniforme. Veillez à retirer l’amidon en rinçant à l’eau froide puis séchez bien avec un torchon pour éviter l’excès d’humidité.
- Préparer le plat à gratin:
- Frottez tout l’intérieur du plat avec une gousse d’ail coupée pour imprégner délicatement le gratin puis beurrez le plat de façon généreuse pour éviter que les pommes de terre n’attachent et pour obtenir un bon goût beurré.
- Infuser la crème et le lait:
- Faites chauffer à feu doux la crème liquide et le lait dans une casserole. Ajoutez l’ail pressé ou haché, la muscade, le sel et le poivre. Remuez doucement juste pour que les saveurs se diffusent sans jamais porter à ébullition, le mélange doit rester lisse et parfumé.
- Monter le gratin:
- Commencez par une fine couche de pommes de terre puis nappez d’un peu de mélange crème-lait. Continuez à superposer les couches en veillant à répartir correctement les pommes de terre et le liquide. À la fin, tout doit être bien imbibé.
- Cuire lentement au four:
- Enfournez à basse température (environ cent soixante degrés Celsius) pour une cuisson lente. Cela prend entre une heure et une heure quinze. La surface doit dorer légèrement sans brûler. Vérifiez la cuisson avec la pointe d’un couteau, elle doit glisser sans résistance.

Peut se préparer la veille sans perdre en texture. J’adore la délicatesse de la muscade fraîchement râpée qui embaume la cuisine entière dès qu’on sort le plat du four. Une fois, j’ai surpris mon père à racler les bords dorés à la cuillère, c’était notre moment rituel à chaque fête familiale.
Conservation du gratin dauphinois
Le gratin dauphinois se conserve idéalement au réfrigérateur dans son plat recouvert d’un film alimentaire. Il reste délicieux deux à trois jours. Réchauffez-le doucement au four à couvert pour préserver son moelleux. Si vous en faites en grande quantité, il supporte très bien la congélation en parts individuelles. Veillez à bien emballer chaque part pour qu’elle ne sèche pas.
Astuces substitutions d’ingrédients
S’il vous manque de la crème vous pouvez utiliser un mélange de lait concentré non sucré et un tout petit peu de lait pour retrouver l’onctuosité, évitez les versions allégées. Le lait demi-écrémé fonctionne aussi mais le gratin sera moins riche. Certains ajoutent un peu de fromage râpé pour la croûte, ce n’est pas traditionnel mais cela plaît aux gourmands. Pour varier, testez l’ail noir ou un soupçon d’herbes fraîches dans la crème.
Suggestions d’accompagnement
Ce gratin sublime parfaitement un rôti de bœuf, une volaille fermière ou même un poisson blanc rôti. Pour une option végétarienne ajoutez à côté une salade de jeunes pousses avec des noisettes croquantes et vinaigrette à l’échalote. J’aime aussi le servir en plus petite portion à l’apéritif pour un moment convivial.

Né en Dauphiné, ce plat s’est imposé comme un grand classique familial et convivial. Le partager, c’est transmettre un peu de notre patrimoine culinaire avec beaucoup de gourmandise.
Vos questions sur cette recette
- → Quel type de pommes de terre utiliser ?
Privilégiez des variétés à chair ferme comme Charlotte ou Yukon Gold, idéales pour garder une belle tenue à la cuisson.
- → Faut-il rincer les pommes de terre après les avoir tranchées ?
Oui, un rinçage rapide à l’eau froide enlève l’excès d’amidon, aidant à obtenir chaque tranche bien séparée et fondante.
- → À quoi sert l’ail dans le plat ?
Frotter le plat avec de l’ail et l’ajouter dans la crème infuse délicatement le gratin de ses arômes subtils.
- → Conseils pour une cuisson réussie ?
Privilégiez une cuisson douce et longue (160°C), ce qui permet d’obtenir une texture fondante sans brûler la surface.
- → Peut-on ajouter de la muscade ?
Oui, une pincée de muscade râpée dans la crème apporte encore plus de saveur sans masquer le goût subtil des pommes de terre.